Simon Ensor a examiné les possibilités que peuvent offrir les réseaux sociaux pour développer les compétences linguistiques chez l’élève et professionnelles chez le professeur. Il partage ici son expérience dans un deuxième épisode d’histoires virtuelles vraies.
C'est l'histoire d'un enseignant qui se dit que le temps passé à faire des photocopies et corriger les exercices du workbook effectués plus ou moins sérieusement par ses étudiants pourrait être bien mieux investi. Mais il ne connaît personne pour l'aider à faire autrement, il n'en a pas le temps.
Pourtant, en prenant son temps pendant quelques mois, en apprenant à se connecter en ligne avec des réseaux d'enseignants/étudiants sur des blogs, sur Facebook, Google Plus, et Twitter, il pourra découvrir des conseils, de l'aide, des vidéos de tutoriels sur YouTube, des possibilités d'échanges en ligne via Skype. Il pourra créer des projets collaboratifs multimédia avec des personnes qui parlent anglais, du monde entier, et avec qui il aura des affinités professionnelles.
Facebook, espace d’apprentissage
A condition d’y définir avec précaution son identité professionnelle, on peut recourir aux réseaux sociaux afin de faire converger apprentissages formels et informels. Facebook est incontournable pour la plupart des jeunes ; ce n’est pas simplement un espace de loisir mais également d’apprentissage. C’est un espace où ils discutent de leur travail de l’école, et où ils partagent et échangent des conseils, et parfois diffusent des exemples de leur travail, par exemple un projet vidéo sur YouTube.
L’enseignant peut utiliser une page Facebook ou Google + pour communiquer des idées d’activités à faire pendant ou en dehors du cours. Les étudiants peuvent ajouter leurs propres idées et commentaires. L’avantage de créer une page est que les étudiants puissent « liker » la page sans pour autant devenir « ami » de leur professeur. En tant que gestionnaire de la page, ce dernier peut veiller à ce que le contenu publié soit approprié ! Cette page peut également être un lieu d’échanges avec des anglophones venus d’ailleurs.
Twitter : salle de professeurs virtuelle
Comme tant d'autres j'étais arrivé sur Twitter, curieux de comprendre pourquoi on en parlait autant. Et bien, pendant six mois je n'ai rien compris... Je me sentais bien seul dans un silence virtuel ! On tweete pour qui ? On suit qui ?
Il a suffi d’un colloque à Londres et d’un réseau d’enseignants partageant opinions et liens utiles pour que je commence à comprendre et à les suivre.
Au début je profitais de ce qu’ils m’apportaient, et, par la suite, j’ai moi aussi participé, partageant des informations, des liens, des commentaires. J’ai « RT » (retweeted : on partage un tweet avec sa communauté) les meilleures idées.
Petit à petit, j’ai pu comprendre ce qu’étaient les ‘hashtags’ : lieux virtuels où je pouvais trouver des informations précieuses. #Mfl : modern foreign languages, #mfltwitterati : réseau très actif d’enseignants animé par @joedale (Joe Dale), ou #globalclassroom : des enseignants qui s’intéressent aux échanges internationaux.
Auteur(s) :
Simon Ensor est enseignant d’anglais au Centre de Langues et du Multimédia de l’université Blaise Pascal, Clermont Ferrand. Il est @sensor63 sur Twitter.
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